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La 1° génération : la Physiognomonie
La 2° génération : les typologies fonctionnelles
La 3° génération : avec le Dr CORMAN
La 4° génération : une morphopsychologie des motivations avec lIMPA
De tous temps les hommes ont cherché à décrypter les visages de leurs contemporains. César pratiquait déjà cet art quand il disait à Brutus : « ton discours est inscrit sur ton front ». Dès la plus haute antiquité, de fins observateurs sefforçaient déjà de déceler quelques relations significatives entre laspect physique dune personne - en particulier son visage - et ses traits de caractère. Il ne sagissait alors que de notations disparates et stéréotypées, ne se basant sur aucune méthodologie et encore moins sur une quelconque théorie de la personnalité.
PREMIERE GENERATION : LA PHYSIOGNOMONIE
Cette discipline connaît un engouement tout particulier, au XVII° siècle avec Lavater (1741-1801) qui, en 1772, rédige les Essais physiognomoniques. La physiognomonie, ancêtre de la morpho-psychologie, voit le jour.
Par létude des signes, on recherche la corrélation existant entre un élément du visage et une composante du caractère. Mais ce nétait encore quune démarche simplificatrice, qui conduisait tout droit aux jugements de valeurs.
Les données mises en forme par Lavater sont ensuite complétées par Charles Bell, Duchesne de Boulogne et Gratiolet en France, Darwin en Angleterre, Pidérit en Allemagne ainsi que Montegazza en Italie.
Lensemble de ces travaux -encore très empiriques- constitue en quelque sorte la première étape de lhistoire de la morpho-psychologie.
DEUXIEME GENERATION : LES TYPOLOGIES FONCTIONNELLES
Puis une nouvelle génération de chercheurs apparaît, soucieuse dadopter une démarche plus rigoureuse. Cependant ils sintéressent beaucoup plus à la forme du corps dans son ensemble quà celle du visage en particulier.
Cette seconde étape de lhistoire de la morpho-psychologie voit fleurir une multitude de typologies dites fonctionnelles. Les chercheurs ont pour ambition de classer limmense diversité des types humains en quelques types étalons auxquels la plupart des êtres humains pourraient être plus ou moins assimilés.
En Italie, De Giovani, Viola et Pende établissent des relations entre la forme du corps et certains facteurs physiologiques. Ils fondent leur système sur lopposition de fonction du système nerveux vague (parasympathique) et du système sympathique dune part, et sur la prédominance fonctionnelle de certaines glandes endocrines, dautre part.
En Allemagne, le psychiatre Ernst Kretschmer (1888-1964), divise lhumanité en deux catégories, selon les formes et proportions des différentes parties du corps. Il développe sa typologie dans un ouvrage intitulé La structure du corps et du caractère, paru en 1930.
En France, Claude Sigaud, Thooris, Chaillou et Mac-Auliffe proposent une typologie fondée sur la prédominance dun des grand appareils organiques : le respiratoire, à thorax développé, le digestif, chez lequel labdomen prime, le musculaire, aux membres longs et enfin le cérébral, au corps plutôt grêle et au crâne très développé par rapport à la face.
De son côté, le Docteur Paul Carton, dans son ouvrage Diagnostic et conduite des tempéraments , paru en 1961, reprend de manière originale la terminologie du médecin grec Hippocrate. Hippocrate distinguait quatre tempéraments fondamentaux en se basant non pas sur laspect extérieur du corps mais en tenant compte des humeurs liquides circulant à lintérieur du corps. Celles-ci, la bile (verte), latrabile (bile noire), le sang et la pituite (ou phlegme), correspondent aux tempéraments bilieux, nerveux, sanguin et lymphatique.
P. Carton fait une description des quatre types morpho-psychologiques concernant lensemble indissociable corps et visage. Cest une avancée notable dans la démarche morpho-psychologique.
A chacun de ces types morphologiques il attribue des caractéristiques psychologiques spécifiques.
Enfin, aux Etats Unis, William Herbert Sheldon (1899-1977), médecin et psychologue, opère une classification des types de personnalités, fondée sur le degré de développement des tissus dérivés des trois feuillets blastodermiques (endoderme, mésoderme et ectoderme). Le blastoderme correspond à lensemble des cellules embryonnaires constituant les parois de la blastula, cest à dire le stade où lembryon se présente sous la forme dune sphère creuse à paroi épithéliale. Plus tard lendoderme donnera naissance au système digestif et à lappareil respiratoire, le mésoderme au sang et à lappareil locomoteur et lectoderme à la peau et au système nerveux.
A partir de ces données biologiques, Sheldon dégage, par lanalyse factorielle, soixante traits de personnalité, qui se répartissent en trois séries, selon que prédominent les viscères, lactivité musculaire ou lactivité mentale.
LA TROISIEME GENERATION avec le Dr Louis CORMAN
La troisième étape de lhistoire de la morpho-psychologie, est inaugurée par le Dr Louis Corman. Celui-ci maintient la notion de la typologie, mais il introduit une analyse de la forme en relation avec une loi générale. Claude Sigaud, déjà cité, avait ouvert cette voie nouvelle en formulant la loi de dilatation-rétraction. Le Docteur Louis Corman lui emboîte le pas et la développe, dune manière systématique et structurée.
En outre, il pose la règle fondamentale de lunité de lorganisme, qui reconnaît dans le physiologique, le psychologique et le morphologique les trois aspects dune même réalité. Il met également en évidence limportance des récepteurs (yeux, nez, bouche) et celle de la qualité du modelé des chairs.
Louis Corman est lauteur de nombreux manuels de morpho-psychologie publiés depuis 1937 avec la collaboration du dessinateur Antoine Prottopazi. La plupart des ouvrages de morpho-psychologie publiés depuis le milieu du XX° siècle sinspirent très largement des conceptions de L. Corman.
LA QUATRIEME GENERATION : LA MORPHOPSYCHOLOGIE DES MOTIVATIONS avec lIMPA
La quatrième étape démarre, au début des années 1980, sur la base des travaux de Francis Blondel, avec lInstitut de Morpho-Psychologie Appliquée (IMPA). Lapproche de lIMPA, totalement nouvelle, fait franchir un pas capital à la morpho-psychologie. En effet, elle abandonne toute référence à une typologie, et surtout établit des correspondances rigoureuses entre les traits du visage et les principaux facteurs conscients et inconscients qui structurent et animent de lintérieur une personnalité.
Ainsi la morpho-psychologie nest plus létude plus ou moins statique dun visage figé à un moment donné du temps mais elle devient un processus de compréhension dune histoire en train de se faire au plus profond dun être.
Par ailleurs, cette démarche novatrice ne sanalyse plus du tout comme une simple psychologie du comportement (ce qui, pour lessentiel, caractérise la méthode précédente) mais comme une psychologie des motivations. Cette approche permet de mettre en relief les motivations conscientes et inconscientes qui façonnent nos décisions petites et grandes.
Proche dans son esprit de lanalyse systémique, cette méthode met en lumière le jeu dynamique des forces conscientes et inconscientes, qui se modifie en fonction des contextes.
En outre, donnant à lindividu les moyens de prendre en main sa destinée, la méthodologie I.M.P.A. permet dintégrer la notion de finalité, autrement dit le sens quun être humain décide de donner à sa vie et les objectifs quil sassigne.
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